La compagnie aérienne à bas coûts EasyJet a annoncé vendredi avoir transporté un nombre record de 74,5 millions de passagers en 2016, grâce à un taux de remplissage toujours élevé et à un coup de pouce des cours du pétrole. La hausse de ce trafic atteint 6,6% sur un an, a précisé dans un communiqué la compagnie britannique, deuxième plus importante en Europe en terme de passagers transportés derrière sa concurrente irlandaise Ryanair (117 millions de passagers).
Des avions toujours remplis. Une porte-parole d'EasyJet a expliqué que la compagnie avait réussi à attirer plus de clients en proposant davantage de dessertes, en vertu de l'arrivée régulière dans sa flotte de nouveaux Airbus A320. La compagnie est parvenue à quasiment maintenir son taux de remplissage (-0,1 point sur un an à 91,5%), en proposant des tarifs compétitifs permis entre autres par les prix modérés du pétrole et donc du kérosène. La porte-parole a ajouté qu'EasyJet n'avait souffert que sur le moment des conséquences des attentats en France. Ses prix ont quelque peu diminué ponctuellement mais ses avions sont restés bien remplis.
50 lignes ouvertes sur deux ans. En France, EasyJet a même continué de se développer et aura ouvert plus de 50 lignes au total en 2016 et 2017, a souligné son directeur général pour la France, François Bacchetta, sur BFM. La compagnie n'a par ailleurs pas souffert des conséquences du vote des Britanniques en faveur du Brexit en ce qui concerne son trafic passager, même si la chute de la livre depuis le référendum du 23 juin a eu un impact négatif sur ses comptes - les coûts d'EasyJet étant libellés essentiellement en dollar et en euros.
Un droit de vol remis en question par le Brexit. Le groupe est néanmoins à la recherche d'un certificat de transporteur aérien dans un pays de l'UE, en plus de celui dont il dispose déjà au Royaume-Uni, car la sortie britannique de l'UE pourrait remettre en cause le droit des compagnies du Royaume-Uni de voler sans contrainte à travers toute l'Europe. Une annonce est prévue à ce sujet vers la fin janvier, a répété vendredi la porte-parole de la compagnie qui est basée à l'aéroport de Luton, dans le nord de Londres.