Le budget 2025 prévoit des hausses d'impôts sur les grandes entreprises pour combler le déficit public, pourtant on peut s'interroger sur la santé financière des grands groupes. Dans l'automobile, le luxe ou l'industrie pétrolière, les résultats du troisième trimestre sont rarement positifs. Faut-il s'en inquiéter ?
Moins 15% pour Kering au troisième trimestre, moins 20,3% sur les neuf premiers mois de l'année pour Total Énergie. Stellantis , qui était habitué aux marges à deux chiffres, chute de 27%. Même L'Oréal voit sa croissance ralentir à cause de la Chine.
"On n'est pas en crise, mais on n'est pas dans une situation de dynamisme économique"
Pourtant, les économistes ne sont pas inquiets et y voient plutôt une normalisation après un rebond post-Covid très fort pour ses secteurs, à l'image d'Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste de BDO France, qui y voit même plusieurs signaux positifs pour les mois à venir.
"Premièrement, la croissance américaine qui est folle, qui tire la croissance mondiale à 2,6% cette année et 2% l'année prochaine. Et puis l'autre élément, c'est aussi la meilleure santé de la Chine qui voit sa crise du secteur minier derrière elle. Donc voilà, on n'est pas en crise, mais on n'est pas dans une situation de dynamisme économique. On est entre les deux", confie-t-elle au micro d'Europe 1.
Et si les indicateurs devraient rapidement passer au vert pour l'industrie, ce sera moins le cas pour les services, où 2025 s'annonce plus compliquée, car il faudra continuer à absorber les fortes hausses de salaires qui ont accompagné l'inflation de ces derniers mois.