Confronté à des difficultés grandissantes, EDF aimerait bien augmenter ses tarifs réglementés pour tenter d'équilibrer ses comptes. L'électricien va donc demander au gouvernement et à l'autorité de régulation une hausse de 2,5% par an d'ici 2019. La direction a dévoilé jeudi ce chiffre aux syndicats lors d'un comité central d'entreprise. Reste à savoir si EDF obtiendra gain de cause, les gouvernements successifs étant réticents à autoriser de telles hausses, forcément impopulaires, surtout dans une année préélectorale.
L'électricien français a également dévoilé ses prévisions d'ici 2019 en termes de parts de marché, et elle ne sont pas vraiment réjouissantes : selon ses calculs, ses parts de marché en termes de volumes passeraient de 78% à 59% auprès des clients professionnels et de 91% à 82% auprès des particuliers entre 2015 et 2019. "Une diminution sensible de la part de marché d'EDF sur la fourniture d'électricité est inévitable. Son ampleur est encore imprécisément connue à ce stade et conduira à examiner un réajustement des forces commerciales sur les années à venir", a expliqué le groupe.
La direction avait auparavant officialisé un plan prévoyant jusqu'à 4.200 suppressions de postes en France en trois ans, mais sans licenciement : il s'agira de départs à la retraite ou de départs volontaires, ces pertes d'effectif ayant déjà été compensé en amont. Une porte-parole d'EDF n'a pas souhaité commenter ces informations.