EDF prévoit cette année de vendre plusieurs de ses filiales, en France et à l'étranger, ce qui lui permettrait de récupérer quelques 6 milliards d'euros, selon le quotidien économique Les Echos. Ces cessions pourraient inclure des parts dans le parc nucléaire britannique et ses participations dans des centrales américaines.
La moitié de l'électricité de l'Hexagone. L’argent gagné va servir à EDF à investir massivement dans le nucléaire. Les énergies propres, comme le solaire et l'éolien, sont la priorité d’EDF, mais le groupe n'abandonne pas le nucléaire. Droite et gauche sont d’accord à ce sujet : cette source d’énergie va continuer à produire au moins la moitié de notre électricité. Cinquante-huit réacteurs nucléaires arriveront en fin de vie d'ici 2050 et il va falloir les remplacer.
Prise de contrôle d'Areva. EDF veut continuer d'investir et de perfectionner l’EPR (réacteur pressurisé européen), ce nouveau réacteur nucléaire dit "de troisième génération". Pour se faire la main, le groupe va en construire deux à Hinkley Point, en Grande-Bretagne, en plus de celui de Flamanville. C’est un chantier au coût pharaonique de plus de 24 milliards d'euros. Ces réacteurs sont fabriqués par le groupe nucléaire Areva, qui va mal en ce moment. EDF a ratifié fin juillet 2015 un protocole d’accord pour prendre le contrôle de sa filiale en charge de la construction et de la conception des réacteurs nucléaires, Areva NP, pour une somme estimée aujourd’hui à 1,3 milliard d’euros.
Malgré son intérêt pour les énergies propres, EDF persiste à miser sur le nucléaire, qui garantit une électricité stable et continue, à un prix compétitif... le tout sans émettre de C02.