Les Français vont-ils devoir payer plus cher leur consommation d’électricité ? Dans un rapport rendu public mercredi, la commission de régulation de l’énergie (CRE) recommande une augmentation de 8% pour les tarifs dit "bleus" - qui concernent les particuliers et les petits professionnels – à compter du 1er août et pour une durée d’un an. C’est le gouvernement qui se prononcera dans les prochains jours sur les préconisations de ce rapport puisque les tarifs réglementés de l'électricité appliqués aux clients relèvent in fine de la décision du ministère de l’Energie et de l’Economie.
Une augmentation lissée sur deux ans ? Autre possibilité envisagée par la CRE : une hausse des tarifs de 3,5%, étalée cette fois sur deux ans. Cette option permettrait de lisser l’effort pour les ménages français qui vont voir, dans tous les cas, leur facture d’électricité s’alourdir.
Un rattrapage sur les années précédentes. C’est pour compenser l'insuffisance des hausses survenues depuis 2012, que la CRE préconise ces augmentations de 3,5% à 8%. Les tarifs réglementés de l'électricité appliqué aux clients d'EDF baisseraient en revanche de 0,9% le 1er août si l'on exclut la prise en compte des retards restant à compenser au titre de 2012, 2013 et 2014.
L’Etat va-t-il s’opposer au régulateur une fois de plus ? Les interventions des pouvoirs publics pour bloquer ou limiter les hausses de tarifs se sont multipliées ces dernières années, de même que les recours juridiques des rivaux d'EDF qui réclament à l'inverse des augmentations garantissant la couverture des coûts de l'opérateur historique pour pouvoir le concurrencer.
EDF souhaite une hausse des tarifs. Les tarifs d'EDF ont augmenté de 2,5% pour les particuliers le 1er novembre 2014 en vertu d'une nouvelle formule de calcul qui prend en compte les prix du marché de gros, et pas seulement l'évolution des coûts du groupe, alors que l'Etat avait dans un premier temps prévu une hausse de 5% en août.
Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a régulièrement plaidé ces derniers mois en faveur de hausses "régulières et modérées" des tarifs de l'électricité en France afin de financer les investissements du groupe, confronté à d'importants travaux pour prolonger la durée de vie de son parc nucléaire.
EDF réclame une nouvelle hausse des tarifspar Europe1fr