Dans son interview aux journaux télévisés de 13H de TF1 et France 2 ce mercredi, le président Emmanuel Macron a dénoncé le rachat par certaines grandes entreprises de leurs propres actions, rendu possible par les bénéfices colossaux qu'elles engrangent. Et a donc proposé que les salariés puissent avoir leur part du gâteau.
C'est une pratique bien connue aux États-Unis qu'a dénoncée Emmanuel Macron ce mercredi. Interrogé par Marie-Sophie Lacarrau et Julian Bugier dans les journaux télévisés de TF1 et France 2 , le chef de l'État a évoqué le rachat par certaines grandes entreprises de leurs propres actions . Une manœuvre rendue possible par les confortables bénéfices engrangés par ces sociétés et qui permet de réduire le nombre de titres en circulation, faisant ainsi grimper leurs cours en bourse.
5 milliards d'euros de rachat d'actions chez BNP Paribas
Une pratique répandue outre-Atlantique et qui séduit de plus en plus de boites françaises. En 2022, les entreprises du CAC 40 ont racheté pour près de 24 milliards d'euros d'actions. Parmi les entreprises visées par Emmanuel Macron, on peut citer LVMH qui a annoncé 1,5 milliard d'euros de rachat d'actions, TotalEnergies et ses 2 milliards ou encore BNP Paribas dont la valeur des rachats a atteint près de 5 milliards d'euros.
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Emmanuel Macron a parlé d'une "contribution exceptionnelle" et il revient désormais au gouvernement de plancher sur sa mise en pratique. Aux États-Unis, une taxe de 1% est appliquée et entend encourager l'investissement. Néanmoins, son efficacité reste à démontrer et pourrait donc être réévaluée à 4% au 1er janvier 2024.