La région Bretagne a critiqué lundi la décision du gouvernement de diminuer le nombre de contrats aidés en 2017, "véritable coup dur porté au secteur associatif", et réclamé un moratoire sur le gel de ces emplois.
Des associations "fragilisées". Dans un courrier au Premier ministre daté du 1er septembre et rendu public lundi, le président du conseil régional de Bretagne, Loïck Chesnais-Girard, estime que la décision du gouvernement de diminuer le nombre de contrats aidés en 2017 va "fragiliser fortement de nombreuses associations qui devront, si ce n'est interrompre leur activité, mettre un terme à certains contrats et par ricochet à certaines de leurs activités".
Une population "éloignée de l'emploi". Mettant en avant "la vitalité associative exceptionnelle" de la région, avec "65.000 associations actives, 108.000 salariés et plus de 550.000 bénévoles", l'élu dénonce une décision prise "sans concertation ni délai" et réclame "un moratoire du gel des emplois aidés dans le secteur non marchand pour 2017". "Si au niveau macro (...) l'effort de formation pour accélérer le retour à l'emploi durable est plus efficace que les emplois aidés, en revanche au niveau micro nous savons qu'une part de la population éloignée de l'emploi ne pourra trouver de travail si celui-ci n'est pas accompagné financièrement par la solidarité nationale", écrit Loïck Chesnais-Girard.
Une baisse de 30%. Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé dimanche qu'il y aurait l'an prochain "nettement moins de contrats aidés qu'en 2017", année qui doit déjà voir ce type de contrats baisser d'environ 30% par rapport à 2016. "Nous voulons progressivement réduire le nombre des contrats aidés et développer la formation", a-t-il déclaré lors de l'émission Questions Politiques de franceinfo/France Inter/Le Monde.