Des milliers de passagers sont actuellement bloqués dans des aéroports, parfois à l'étranger, sans pouvoir revenir en France, faute de liaisons. Ce problème s'explique par l'arrêt des vols Aigle Azur qui desservaient principalement l'Algérie. Tous les billets sont désormais annulés et ne seront pas remboursés. Pour l'entreprise, une course contre-la-montre a débuté : elle a jusqu'à lundi pour tenter de trouver un repreneur.
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Pour l'aider, l'État français dit chercher des solutions. Le ministre de l'Économie, Bruno Lemaire, évoque, par exemple, une offre principale à l'étude et la structure qui s'occupe des entreprises en difficulté travaille en ce moment même à une offre de reprise.
Du côté des compagnies aériennes, Air France s'est également penché sur le dossier mais en interne, certains s'inquiètent de l'état réel d'Aigle Azur et souhaiteraient en savoir plus la situation financière de l'entreprise. Air Caraïbes et Vueling Airlines se positionnent également pour reprendre une partie de l'activité.
15 millions d'euros d'apport
Au sein même d'Aigle Azur, l'un des actionnaires a affirmé être prêt à apporter des fonds dès que possible pour pouvoir relancer l'activité. "Gérard Houa [actionnaire minoritaire de la compagnie aérienne Aigle Azur, NDLR] a proposé à Bercy un programme, une stratégie de poursuite de l'entreprise par l'injection de 15 million d'euros, explique son conseiller Philippe Bonne sur Europe 1. C'est un actionnaire qui assume ses responsabilités. Il a de l'argent et il souhaite poursuivre parce qu'il croit en cette entreprise."
En attendant une éventuelle reprise, les passagers bloqués peuvent trouver des vols sur d'autres compagnies à des tarifs réduits. Il faut, par exemple, compter 80 euros pour un Lyon-Alger, sur Transavia. D'autres compagnies, comme Air France et Vueling font aussi des offres.