Les deux filiales du fabricant de chaussettes et chaussures Kindy, en difficulté et placé en redressement judiciaire, ont été rachetées séparément par deux repreneurs vendredi, a appris l'AFP de sources concordantes.
Le tribunal de commerce de Beauvais, dans l'Oise, a ainsi désigné la société de textile Galatée pour reprendre le pôle "chaussette" (112 emplois) et le vendeur de chaussures en ligne Spartoo pour le pôle "chaussure pour enfant" (40 emplois), selon l'ancienne directrice de Kindy, Nathalie Crouzet. 87 emplois sur 152 seront préservés, a-t-elle précisé.
"C'est une bonne nouvelle pour nous car c'était soit eux, soit la liquidation pure et simple", a déclaré Dany Cottet, secrétaire FO du CE chez Kindy. Il se dit également "confiant" pour les emplois, notamment pour le pôle "chaussettes", où il espère pouvoir "sauvegarder un peu plus que les 60 emplois promis" par Galatée.
La Région Hauts-de-France s'est dite "satisfaite", l'offre de Galatée étant "la plus favorable à l'emploi". Selon FO, "le repreneur a promis d'injecter dans un premier temps 1,3 million pour racheter le site et d'y ajouter ensuite d'autres sommes pour l'investissement et nos salaires" pour développer "davantage la vente par internet".
Spartoo rachète le leader français de la chaussure haut de gamme enfant GBB (groupe Kindy) et sauve 70% du personnel #ecommerce#Industrie
— Spartoo (@Spartoo) 2 juin 2017
Un investissement "sur le long terme". Dans un communiqué, Spartoo a affirmé que le rachat du pôle "chaussures pour enfants" s'inscrivait dans un "investissement industriel sur le long terme". Le groupe, se disant "convaincu du potentiel à l'international", souhaite exporter davantage "en Europe et en Chine". Créé en 1863, Kindy a souffert des délocalisations qui ont frappé le secteur du textile et de la perte de la licence Dim en juin 2014.