Leurs bénéfices ont explosé sous l'effet de la flambée des prix de l'énergie, liée à la guerre en Ukraine. Les géants énergétiques se verront imposer à compter de ce samedi une taxe sur leurs superprofits, adoptée dès fin septembre par les États membres de l'Union européenne. Officiellement appelée contribution temporaire de solidarité, cette taxe cible les producteurs et les distributeurs de pétrole, de gaz et de charbon.
Un bénéfice de 20 milliards d'euros pour ExxonMobil
Le dispositif autorise l'UE à prélever 33% des bénéfices imposables de ces multinationales en 2022. Avec cette contribution temporaire, Bruxelles compte récupérer 25 milliards d'euros. Les fonds seront redistribués aux ménages et aux entreprises des États membres, qui souffrent de la hausse des factures. Tout naturellement, les entreprises concernées grognent face à cette taxation. À l'image du pétrolier américain ExxonMobil, qui a enregistré un bénéfice record de 20 milliards d'euros au troisième trimestre 2022.
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L'entreprise vient de saisir la Cour de justice de l'Union européenne, pour contester la procédure d'adoption de la taxe. Les 27 ont recouru à un texte d'urgence, qui permet aux États d'adopter une disposition sans passer par le Parlement européen. ExxonMobil dénonce une taxe contre-productive, qui sapera la confiance des investisseurs. Début décembre, la directrice financière évaluait son coût pour le groupe à plus de 2 milliards d'euros.