Vueling annonce mardi une nouvelle journée noire avec 66 annulations de vols entraînées, selon elle, par la grève des contrôleurs aériens en France, après avoir déjà supprimé des dizaines de liaisons depuis jeudi, s'attirant les foudres des clients et des autorités.
Plusieurs jours de perturbations. Soixante-quatre vols annulés mardi étaient prévus au départ ou à destination d'aéroports français - Orly, Roissy-Charles-de-Gaulle, Marseille, Lyon, Nantes, Rennes, Bastia, Bordeaux et Toulouse -, selon le site internet de Vueling. Parmi ces vols, dix-huit reliaient ces villes à l'aéroport de Barcelone El Prat, la base principale de Vueling, déjà en proie au chaos depuis plusieurs jours à cause d'annulations ou de retards.
À cause de la France, vraiment ? Le syndicat français de l'aviation civile USAC-CGT a appelé les contrôleurs aériens à la grève pour protester contre le projet de loi sur le Travail. Le directeur commercial de Vueling, David Garcia, a assuré lundi qu'une grève des contrôleurs en France le 28 juin, était déjà la "raison principale" des difficultés rencontrées depuis le 30 juin. Mais un syndicat représentant le personnel naviguant a attribué ces difficultés à un plan de vols trop ambitieux pour l'été par rapport aux capacités de Vueling. "C'est un problème de planification de la compagnie", a aussi estimé le ministre de l'Economie et du Tourisme Luis de Guindos mardi à la radio Onda Cero.
8.000 passagers impactés. Vueling a décidé depuis d'embaucher une trentaine de pilotes, du personnel de cabine et de louer six avions supplémentaires. La compagnie aérienne n'a pas chiffré publiquement le nombre de voyageurs touchés mais selon la presse espagnole plus de 8.000 passagers ont été touchés entre jeudi et dimanche.