Les représentants des principaux syndicats d'agriculteurs sont reçus, tour à tour, lundi matin, à l'Elysée par Emmanuel Macron. Ils auront trente minutes, montre en main, pour préparer les Etats généraux de l'alimentation prévus à la rentrée, et évoquer l'attribution des aides européennes.
Légiférer pour garantir un revenu. Pour Nicolas Girod, secrétaire national de la confédération paysanne, la priorité doit aller à la reconnaissance d'"un juste prix", qui lui permette de vivre décemment de son activité. "On a travaillé depuis quelques temps déjà sur ce que l'on appelle 'le droit au revenu paysan'. C'est à dire que le monde paysan est la seul activité qui a le droit de vendre ses produits à perte. Il y a une loi qui interdit la revente à perte, mais pas la vente à perte. Nous, on estime que ces Etats généraux peuvent être l'occasion de légiférer sur ce point", fait-il valoir au micro d'Europe 1.
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Trouver un système bénéficiaire. Le syndicaliste estime que la survie du monde agricole dépend de la mise en place d'un point d'équilibre entre les coûts de production et les revenus de la vente. "Comment faire pour avoir un prix de revient du monde paysan qui englobe les coûts de production et celui de la main d'œuvre ?", interroge-t-il. Pour lui l'objectif a atteindre est clair : "Permettre que les produits sortis de la ferme fassent tourner la ferme et rémunèrent les acteurs du monde paysan". À présent que l'équation est posée, gouvernement, travailleurs et partenaires sociaux ont jusqu'à la fin du mois de novembre pour tenter de la résoudre.