Les citoyens étrangers ont plus de chances de trouver du travail au Royaume-Uni ou en Allemagne plutôt qu'en France. C'est l'enseignement d'une étude d'Eurostat publiée lundi et rapportée mardi par Le Figaro, qui se base sur les statistiques de l'année 2015.
Dans l'UE. Si dans l'Union européenne, les nationaux travaillent dans 77,3% des cas, les citoyens issus des autres pays de l'UE, eux, travaillent pour 81,6% et "la proportion de personnes économiquement actives se situait juste en dessous de 70% pour les citoyens de pays hors UE âgés de 20 à 64 ans" (69,8%).
Une situation inversée dans 9 pays. Mais derrière cette moyenne se cachent d'importantes différences entre les pays. Ainsi, dans neuf pays, les citoyens hors-UE sont en proportion plus nombreux à travailler que les nationaux. En tête de ce groupe, la Grèce où 72,6% des Grecs travaillent contre 80,7% pour les citoyens venant hors de l'Europe, suivi de près par la Slovénie, puis par la Slovaquie, l'Italie, l'Espagne, Chypre, le Portugal, la République Tchèque et la Hongrie.
Et en France ? Dans les 19 autres pays de l'UE, les extra-Européens ont à l'opposé plus de mal à travailler que les nationaux. Ainsi aux Pays-Bas, où 82,2% des Hollandais travaillent, c'est le cas de seulement 59,7% des non-Européens. Dans l'Hexagone, 78,1% des nationaux travaillent contre 62,4% des extra-Européens. L'Allemagne et le Royaume-Uni confirment eux leur bonne forme économique en présentant une faible différence dans les taux d'emploi des nationaux et des étrangers venant hors d'Europe.