Un rapport parlementaire a été rendu sur l'évasion fiscale ce lundi 20 novembre. Il estime les pertes liées entre 80 et 120 milliards d'euros par an. Pour détecter les fraudeurs, Bercy a misé sur l'intelligence artificielle. Le problème est que le rapport parlementaire conclut sur le fait que l'usage des nouvelles technologies est moins efficace que prévu.
Les nouvelles technologies au secours de Bercy ? Pas tout à fait. Dans un rapport parlementaire rendu ce lundi, les pertes sont estimées entre 80 et 120 milliards d'euros par an. Ce qui coûte cher, des algorithmes pour traquer les fraudeurs en croisant leurs revenus et leur patrimoine ou encore un logiciel pour détecter les piscines non déclarées. Sur le papier, c'est plutôt séduisant. Mais dans les faits, la révolution espérée par le ministère de l'Économie n'est pas encore là .
"Un outil qui ne doit pas remplacer le contrôleur fiscal"
"Pour l'instant, la rentabilité est assez faible. Ce sont des anomalies à faible rendement qui sont repérées par l'intelligence artificielle. Les très gros montages fiscaux sont repérés par les contrôleurs fiscaux, qui ont une expertise spécifique", explique le député LFI , Charlotte Leduc à l'origine de ce rapport parlementaire. "Pour moi, c'est un outil qui a toutes ses raisons d'être utilisé, mais par contre, il ne doit pas remplacer le contrôleur fiscal".
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Le rendement du contrôle fiscal est même en légère baisse depuis l'arrivée du Datamining. 19 milliards d'euros en 2014, contre un peu plus de 17 milliards l'an dernier. Un véritable casse-tête pour Bercy, qui ambitionne de réaliser 50 % des contrôles fiscaux à l'aide de cet outil, dès 2026, c'est-à-dire dans seulement deux ans.