Plus de 3% de baisse à Paris, -2,6% en Italie, -3,2% à Francfort, -3,5 à Londres… Alors que l'épidémie de coronavirus continue sa progression ce jeudi, c'est un véritable plongeon généralisé que vivent les Bourses du monde entier. Des chiffres qui traduisent la peur des investisseurs face aux conséquences financières du Covid-19, qui pourraient être très lourdes.
Une situation qui pourrait perdurer
Une situation tendue qui pourrait le rester dans les jours à venir "parce qu'on aura vraisemblablement des mauvaises nouvelles", estime au micro d'Europe 1 Christopher Dembik, chef économiste de Saxo Banque, spécialiste du trading. "À partir du mois de mars, on va commencer à avoir des données sur l'économie chinoise". Des chiffres qui, selon toute vraisemblance, ne devraient pas rassurer les investisseurs. Un séisme financier qui fait aussi écho en France, puisqu'Air France a perdu plus de 7% en Bourse rien que ce jeudi.
Pour faire face à cette crise, l'entreprise lance donc un plan d'économies sur toutes les dépenses non-urgentes, notamment le gel des embauches. Par ailleurs, l'AFP a appris de sources syndicales ce jeudi que l'entreprise prévoit de supprimer environ 1.500 postes, sans départs contraints, d'ici fin 2022.
Pire que la crise de 2008 ?
Et Air France est loin d'être la seule : sur une semaine, la baisse sur les marchés parisiens frôle les 10%. Si la situation se poursuit, les Bourses pourraient ainsi enregistrer leur pire semaine depuis la crise des subprimes de 2008.