Quelques jours seulement après la faillite de la Silicon Valley Bank, les Bourses affichaient un visage plus serein ce mardi, celles de Paris et Francfort ayant même fini en hausse. Et parmi les clients de cette banque américaine, certains ont même réussi à conserver leur argent. Europe 1 a rencontré l'un d'entre eux.
La faillite de la Silicon Valley Bank vendredi dernier a déclenché un vent de panique du côté des marchés financiers mondiaux et suscité des sueurs froides pour une myriade d'entrepreneurs, convaincus de ne jamais pouvoir récupérer leur argent. Mais ce mardi, la situation semble s'apaiser. Les Bourses de Paris et Francfort ont même terminé la journée en hausse et plusieurs investisseurs ont finalement pu recouvrir leurs fonds, à l'image de Gilles Samoun, un entrepreneur dans la tech, rencontré par Europe 1.
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"Je suis client de la SVB depuis 2000. En fait, j'ai reçu des mails d'amis, dirigeants de sociétés et d'investisseurs aux États-Unis me disant de retirer tout mon argent, ce que j'ai fait", raconte-t-il au micro d'Europe 1. Néanmoins, les quelques heures qui ont suivi l'annonce de la fermeture de SVB ont tout de même pris des allures de "panique générale". "La première réaction, c'est d'essayer de surnager, de survivre, donc de sauver ce qu'on peut sauver et qui nous appartient", affirme-t-il.
La prudence reste de mise
Une fois les meubles sauvés, il était déjà temps pour Gilles Samoun de se projeter. "Pendant le week-end, une fois que c'était fait, on a essayé de comprendre quelles pourraient être les conséquences qui, jusqu'à lundi soir, étaient relativement importantes". Mais ce mardi, la tempête semble baisser en intensité. "Ce matin (mardi), on pouvait accéder à nos comptes et faire des transferts dans les États-Unis. Pour les clients, c'est 'business as usual' (comme d'habitude)".
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Au micro d'Europe 1, Gilles Samoun dit ne pas avoir perdu le moindre centime dans cette histoire. Du moins "pour l'instant". A priori protégés des conséquences les plus désastreuses de cette faillite, ces entrepreneurs refusent toutefois de baisser leur vigilance.