Fermeture de Renault-Sandouville : une "mauvaise" décision, selon Bruno Le Maire

Bruno Le Maire juge "mauvaise" la fermeture de l'usine Renault-Sandouville © LUDOVIC MARIN / AFP
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Europe 1 avec AFP

La fermeture de l'usine Renault-Sandouville, obtenue par la CGT en justice, est une "mauvaise" décision pour le site et pour Renault, a affirmé lundi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, affirmant qu'aujourd'hui, des "responsables syndicaux jouent avec le feu".

"Je regrette la décision de la CGT à Sandouville" car cette fermeture "est une décision qui est mauvaise pour Sandouville" mais aussi pour Renault alors que l'industrie automobile est "en grande difficulté", a indiqué le ministre de l'Économie Bruno Le Maire sur BFM Business, en réaction à la fermeture ordonnée par la justice de l'usine de Renault à Sandouville, en Seine-Maritime. 

Les raisons mises en avant par la CGT sont "extraordinairement fragiles"

Selon Bruno Le Maire, les raisons mises en avant par la CGT sont "extraordinairement fragiles". Alors que l'usine de Sandouville (Seine-Maritime) avait repris le 28 avril grâce à un protocole sanitaire validé par la CFDT, CFE-CGC et FO, le tribunal judiciaire du Havre, saisi par la CGT, a condamné jeudi dernier en référé Renault "à suspendre la reprise de la production" car celle-ci ne "permet pas d'assurer (...) la sécurité des travailleurs", en raison de la présence du coronavirus sur le sol français. 

 

Cette décision est "mauvaise pour la nation française"

"Je considère que le dialogue social a été mené à Sandouville, et que les conditions de sécurité sanitaire étaient réunies pour rouvrir" le site, a pour sa part estimé Bruno Le Maire. "Il y a des responsables syndicaux aujourd'hui qui jouent avec le feu, en n'incitant pas suffisamment les salariés au dialogue social et au respect des décisions qui ont été prises collectivement", a encore souligné le ministre. Des propos similaires à ceux que Valérie Pécresse avaient tenu sur Europe 1 dimanche, lors du Grand Rendez-vous

Bruno Le Maire a enfin jugé que cette décision était "mauvaise pour la nation française (...) au moment où on veut relocaliser les activités industrielles".