Une "contribution" des transporteurs routiers au financement des infrastructures de transports sera discutée au Parlement, a annoncé mardi la ministre des Transports Elisabeth Borne. "Il y aura une contribution, ça fait partie des choses qui seront présentées au Parlement", a déclaré la ministre sur RMC/BFMTV, jugeant "justifié que les poids lourds participent davantage".
Pas de précipitation. Le gouvernement évoque depuis l'été 2017 une taxe sur les transporteurs routiers pour financer l'entretien des infrastructures existantes et la réalisation de projets. Elisabeth Borne a estimé mardi qu'une telle redevance pourrait rapporter "quelques centaines de millions d'euros", mais qu'elle ne devrait pas être mise en place en 2019. "Il faut un certain temps. Les modalités sont à débattre, c'est plutôt avec les transporteurs qu'on va discuter des moyens", a précisé la ministre. La taxe poids lourds doit être abordée lors du débat sur la loi d'orientation des mobilités, promise pour avril.
Une écotaxe pas au programme. En septembre Elisabeth Borne avait affirmé ne pas vouloir remettre en place une écotaxe. "Et en même temps, je crois aussi que tout le monde peut s'étonner de voir (...) des files de poids lourds qui traversent le pays, qui du coup génèrent un besoin d'infrastructures, posent aussi des problèmes de sécurité routière et qui, aujourd'hui, parce qu'ils font le plein chez nos voisins, ne participent pas du tout au financement des infrastructures", avait-elle ajouté. Mesure phare du Grenelle de l'Environnement en 2007, l'écotaxe sur les poids lourds devait financer la construction et l'entretien des infrastructures de transport. Jamais appliquée, elle avait été suspendue en octobre 2013 après la fronde menée par les "bonnets rouges" bretons, puis définitivement enterrée par Ségolène Royal.