Le groupe pétrolier Français TotalEnergies a annoncé ce mardi 22 mars qu'il n'achèterait plus de pétrole russe d'ici à la fin de l'année, en raison de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Une décision qui va certainement encore entraîner une flambée du prix du pétrole mais aussi du kérosène, le produit utilisé pour l'alimentation des réacteurs d'avions.
Jusqu'à 10% de hausse sur les billets d'avion
Certaines compagnies répercutent déjà le coût de cette augmentation sur le prix des billets d'avion : entre 6 et 10% de hausse des tarifs des billets pour compenser la flambée des prix du kérosène, qui a augmenté de 20% ces jours-ci, explique Alain Battisti, le président de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers.
Quand on sait que le carburant représente près d'un quart du prix d'un billet d'avion, les compagnies peuvent difficilement maintenir leurs tarifs. Le patron d'Air Caraïbes, par exemple, Marc Rochet, a augmenté ces billets de 20 euros. Une hausse qui intervient au pire moment. "On sort de presque deux ans de crise sanitaire. On repartait avec des engagements qu'étaient forts et on envisageait un bon été", raconte-t-il.
Les compagnies sont donc inquiètes. "Nous n'avons aucune visibilité sur l'été", expliquait un expert. "Mais on pense que le prix du carburant va rester haut", a-t-il ajouté. Le secteur aérien ne devrait pas bénéficier de coup de pouce sur le kérosène dans le cadre du plan de résilience. Interrogé par Europe 1, la ministre de l'Écologie, Barbara Pompili, a indiqué regarder si les compagnies aériennes pourraient bénéficier d'autres aides spécifiques.