À deux semaines et demi de Noël, toute la France est placée depuis hier en risque élevé pour l’épidémie de grippe aviaire, après la découverte de nouveaux cas provoqués par des oiseaux migrateurs. Les exportations qui devaient reprendre le 3 décembre sont de nouveau bloquées. Une mauvaise nouvelle qui pourrait impacter le prix de tous les produits issus des volailles. Et ce ne serait pas les seules concernées...
Hausse du prix du foie gras. A commencer par le foie gras, qui sera plus cher. Le kilo de foie gras coûtera environ 10 euros de plus cette année à Noël que l’année dernière. Soit deux euros de plus sur un bloc de 200 grammes. Mais en réalité, c’est l’épidémie d’il y a un an qui est en cause, pas l’épidémie actuelle.
Production en baisse. On aurait pu penser qu'avec le blocage des exportations, on ait des productions qui s’accumulent sur le marché français, avec un effet de baisse des prix. Mais ce ne sera pas le cas. "Le fait que les exportations n'aient pas repris ne va pas avoir d'incidence sur le niveau des prix parce qu'elles ne représentent qu'un millier de tonnes alors que le manque de production se monte à plus de 4.750 tonnes", explique la présidente du comité interprofessionnel du foie gras, Marie-Pierre Pé.
Les volailles pas plus chères. Concernant les dindes, chapons et poulardes, pour l’instant le secteur est confiant. D'abord, ces espèces n'ont pas du tout été touchées l'an dernier par la grippe aviaire. Et il ne peut pas y avoir de changement de prix de dernière minute, tout simplement parce que les chaînes de supermarchés ont passé leurs commandes depuis plusieurs mois, parfois six mois à l’avance. Les tarifs sont donc fixés depuis longtemps. Ils sont d’ailleurs clairement indiqués sur les prospectus spécial Noël distribués dans nos boîtes aux lettres. Pas question de les changer.
Truffe, saumon et saint-Jacques en hausse. Concernant les autres produits prisés pour les repas de Noël, les prix varient. Si vous êtes amateurs de truffe, elle est nettement plus chère cette année : +38% le kilo car la production est faible à cause de la sécheresse de cet été. Même tendance sur un produit un plus courant, le saumon : les prix flambent. Le kilo de saumon augmente d’un euro par semaine en ce moment. On en est à +37% par rapport à l’an dernier. La faute à une baisse de la production. L’un des deux plus gros producteurs, le Chili, a connu une prolifération d’algues qui a dévasté la production. Cela touche aussi les coquilles saint-Jacques, qui seront environ 8% plus cher cette année. Si vous voulez ne pas vous ruiner pour votre table de fête, vous pouvez vous rabattre sur les huîtres, car elles n’augmentent pas du tout cette année.