Ford écarte l'offre de reprise pour son site de Blanquefort et annonce un plan social

Ford a ajouté avoir "présenté un plan social complet" pour un arrêt de la production du site prévu fin août 2019.
Ford a ajouté avoir "présenté un plan social complet" pour un arrêt de la production du site prévu fin août 2019. © Stéphane Place/Europe 1
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avec AFP , modifié à
Jeudi, Ford a annoncé jeudi qu'il écartait l'offre de reprise de Punch Powerglide pour son usine de Blanquefort en Gironde. Une décision qualifiée de "trahison" par Bruno Le Maire qui a demandé à l'Américain de revoir sa décision.

Ford a annoncé jeudi qu'il écartait l'offre de reprise de Punch Powerglide pour son usine de Blanquefort en Gironde qui compte 850 salariés et pour laquelle il propose un plan social, dans un communiqué. "Ford Aquitaine Industries (FAI) a informé, ce jour, son comité d'entreprise avoir décidé de ne pas donner de suite favorable à la vente du site de FAI à l'acquéreur potentiel", indique l'entreprise. Elle ajoute avoir "présenté un plan social complet" pour un arrêt de la production du site prévu fin août 2019.

Bruno Le Maire s'était personnellement impliqué. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'était pourtant personnellement impliqué dans ce dossier et avait appelé mardi soir le constructeur américain à accepter le projet de reprise de la société franco-belge Punch Powerglide, qui devait préserver 400 emplois. Les syndicats de Ford Blanquefort avaient eux aussi appuyé ce plan, en acceptant un gel de salaire pendant trois ans, la perte de trois jours de RTT et une modulation du temps de travail. L'État, la région Nouvelle-Aquitaine et la métropole de Bordeaux devaient apporter un "soutien financier de 15 millions d'euros" à ce projet industriel.

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Photo : @Stéphane Place/Europe 1

 

"Le plan proposé présente des risques significatifs". "Malgré les discussions rigoureuses et approfondies des neuf derniers mois, et les meilleurs efforts fournis par chacune des parties, le plan proposé par le repreneur potentiel présente des risques significatifs", affirme Ford dans son communiqué. Ford estime qu'un plan social est préférable à un projet de reprise qu'elle juge fragile depuis le départ. "Nous ne croyons pas que les plans de l'acquéreur potentiel offrent le niveau de sécurité et de protection, ou limitent le risque de possibles pertes d'emploi futures, que nous souhaitons pour les salariés de FAI", a déclaré le constructeur. "FAI a présenté un plan social complet qui comprend notamment un congé de reclassement d'une durée étendue à compter d'octobre 2019", a souligné l'entreprise.

Le Maire accuse Ford de "trahison" et l'appelle à revoir sa décision. Le ministre des Finances Bruno Le Maire, qui n'a pas été prévenu par Ford de son rejet de l'offre de reprise de Punch Powerglide pour le site de Blanquefort, a accusé jeudi le constructeur américain de "trahison" et l'a appelé à revoir sa décision. "Je veux profiter de la représentation nationale pour appeler Ford solennellement à réviser sa décision et à accepter la reprise de Punch qui garantit l'avenir du site industriel de Blanquefort", a affirmé le ministre.