Les dépenses de consommation des ménages français en biens ont rebondi en avril, enregistrant une hausse de 0,5% après deux mois de recul, a annoncé mardi l'Insee dans un communiqué.
Hausse des dépenses en énergie. Cette dynamique s'explique par une hausse des dépenses en énergie, mais aussi par une nette accélération de la consommation de produits alimentaires, précise l'organisme public. En avril 2017, la consommation d'énergie a ainsi augmenté de 3,1% après deux mois consécutifs de baisse, en raison d'une forte hausse des dépenses en gaz et en électricité, sur fond de températures revenues au niveau de "leur moyenne saisonnière", "après deux mois relativement chauds pour la saison", souligne l'Insee. La consommation de produits raffinés s'est en revanche repliée (-1,9% après +0,9% en mars), cette baisse concernant "tous les types de carburants", précise l'institut statistique.
Diminution de l'achat de tabac. La consommation de produits alimentaires, de son côté, a accéléré de 0,9%, après une quasi stabilité en mars (+0,1%). Cette hausse "concerne pratiquement tous les types de produits" (fruits et légumes, viande, produits laitiers, boissons...), seule la consommation de tabac ayant diminué, selon l'Insee.
Recul des dépenses dans l'habillement. Cette dynamique contraste avec celle des achats de biens fabriqués, qui ont reculé de 0,8%. Cette baisse concerne notamment les achats automobiles et les dépenses en biens d'équipement du logement, comme les meubles et les achats audiovisuels. Elle concerne également les dépenses en habillement et en textile, qui ont enregistré un recul de 2,1%, après avoir déjà baissé de 1,9% en mars.
Une baisse inchangée de 0,4%. L'Insee précise enfin avoir rehaussé de 0,3 point son estimation de la consommation des ménages en mars, à -0,1% au lieu de -0,4%. "La baisse sur l'ensemble du premier trimestre" reste toutefois "inchangée", à 0,4%, selon l'organisme public. Les chiffres de la consommation sont une donnée importante pour la croissance française, traditionnellement portée par les achats des ménages. Le chiffre de l'Insee ne prend toutefois en compte que la consommation de biens, et pas celle de services.