L'État français a engagé mardi la cession de 3,7% du capital d'Engie, ce qui représente au cours de clôture un montant de 1,07 milliard d'euros, qui pourra servir au renflouement de la filière nucléaire française, a indiqué l'Agence des participations de l'Etat.
L'État demeurera le premier actionnaire d'Engie. Au terme de la cession de ces 90 millions d'actions, réalisée sous la forme d'un placement institutionnel accéléré, "l'État restera l'actionnaire de référence" du groupe énergétique, "avec 29,1% de son capital et 32,9% des droits de vote", a précisé l'APE dans un communiqué. Cette opération "pourra servir à financer des investissements de l'État actionnaire, notamment la refondation de la filière nucléaire", a-t-elle ajouté.
Cette annonce intervient le jour où Bruxelles a donné son feu vert sous conditions à la restructuration d'Areva, qui inclut notamment une augmentation de capital de 5 milliards d'euros à laquelle l'État, actionnaire à plus de 86% d'Areva, devrait participer à hauteur de 4,5 milliards. La Commission européenne a également autorisé l'État à accorder un prêt d'actionnaire de 3,3 milliards d'euros à Areva dans l'attente de la réalisation de cette recapitalisation.
Par ailleurs, l'État s'est aussi engagé à participer au renflouement d'EDF, dont il détient près de 85% du capital, en apportant 3 milliards d'euros à l'augmentation de capital de 4 milliards d'euros que l'électricien doit réaliser cette année. En novembre, l'APE a également annoncé la cession de 1,39% de Safran, pour environ 372 millions d'euros.
Mauvaise performance en 2016. En 2016, le portefeuille de participations cotées de l'État a perdu 11,5% de sa valeur à 59,7 milliards d'euros, du fait notamment de la mauvaise performance des titres des groupes énergétiques EDF, Areva et Engie. L'action Engie a perdu plus de 20% en 2016, malmenée alors que le groupe est engagé dans une nouvelle stratégie.