François Chérèque, leader de la CFDT entre 2002 et 2012, est mort lundi des suites d’un cancer à 60 ans. Les réactions se multiplient pour saluer la mémoire de ce partisan du "réformisme" et du compromis, dont les prises de position l’ont souvent isolé au sein du syndicalisme français.
"Il s’est battu courageusement". Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, qui a pu avoir de nombreux points d’achoppement avec le syndicaliste, a notamment tenu à lui rendre hommage. "Le syndicalisme perd l’un de ses grands militants. Je savais qu’il se battait contre la maladie depuis un certain temps. Il s’est battu courageusement d’ailleurs", a-t-il salué, au micro d'Europe 1.
"Un homme direct dans ses propos". "François Chérèque a bien représenté son organisation pendant les dix ans où il a été à la tête de la CFDT. […] On n’a pas toujours été d’accord, loin s’en faut, ça n’est pas un scoop", rappelle le dirigeant de FO. "Je me souviens de 2003, sur les retraites, où nous n’étions pas d’accord, mais je me souviens aussi de 2006, quand nous nous sommes battus ensemble contre le CPE et que nous avons gagné. Au-delà des désaccords, c’était un homme cordial, convivial et direct dans ses propos", conclut Jean-Claude Mailly.