Fraude au chômage partiel : "scandaleux", selon Borne qui promet plus de contrôles

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Margaux Baralon , modifié à

La nouvelle ministre du Travail, Elisabeth Borne, a promis vendredi sur Europe 1 d'accroître les contrôles visant à sanctionner les entreprises qui fraudent ou ont fraudé le dispositif de chômage partiel mis en place au début de la crise liée à l'épidémie de coronavirus. "Ce sont des fraudes pénales", a-t-elle rappelé.

Pendant la crise du coronavirus, de nombreuses entreprises ont fait appel au dispositif de chômage partiel. Conçu pour éviter de licencier un salarié, celui-ci permet de cesser son activité pendant qu'une grosse partie du salaire (84%) est prise en charge par l'État, et non plus par l'employeur. Mais certaines sociétés en ont profité pour abuser et déclarer du chômage partiel alors que leurs employés étaient bel et bien au travail. "C'est assez scandaleux", a tonné la nouvelle ministre du Travail, Elisabeth Borne, vendredi matin sur Europe 1.

"Ils toucheront les sanctions pénales"

Celle qui a quitté les Transports pour prendre de nouvelles responsabilités à la faveur du dernier remaniement a donc promis que les pouvoirs publics allaient "accroître les contrôles". "On a commencé début mai", a-t-elle assuré. "Ceux qui fraudent seront sanctionnés. Ce sont des fraudes pénales, ils auront les sanctions pénales qui vont avec." Et la ministre de fustiger les entreprises fautives qui pèsent parfois très lourd sur les comptes publics : "Tous les Français doivent avoir à cœur que notre pays sorte plus fort de la crise."

Pas question, néanmoins, de remettre en question l'usage du dispositif de chômage partiel. "C'est assez extraordinaire dans notre pays, les gens ont pu avoir des entreprises à l’arrêt et continuer à avoir un revenu", a souligné Elisabeth Borne. "Au début de la crise, il fallait y aller très vite, très fort. C’est ce qu’on a fait." Emmanuel Macron disait la même chose différemment à la mi-avril, dans une longue interview au Point : "Qu'avons-nous fait ? Peu le soulignent, mais nous avons, si j'ose dire, nationalisé le paiement des salaires."