Les participants du sommet du G20, dimanche à Chengdu en Chine, livrent leurs impressions sur la stabilité des économies planétaires dans un communiqué officiel. Pour les pays membres, la nouvelle du Brexit aggrave encore le pessimisme des acteurs de l'économie globale. La sortie du Royaume-uni de l'Union européenne "renforce les incertitudes", selon les termes de ce communiqué. Ainsi, aux crises structurelles (terrorisme, conflits géopolitiques, crise des migrants, volatilité financière, évasion fiscale) se rajoute désormais la difficulté conjoncturelle du Brexit.
Une menace de longue date. Trois mois avant le Brexit, le G20 avait mis sur sa liste des menaces pour l'économie une possible sortie du Royaume-uni de l'UE. De son côté, le gouverneur de la Banque du Japon avait clamé dès le 23 juillet que le Brexit était un sujet "majeur" à l'ordre du jour.
Une croissance mondiale en berne. Le Fonds monétaire international avait déjà abaissé ses prévisions de croissance pour la planète, le 12 juillet dernier. Les calculs du FMI ne prenaient pas en compte avec précision l'impact du Brexit, mais l'institution craignait déjà que le divorce entre les Britanniques et les Européens ne détériore encore une situation déjà alarmante.
Les termes du Brexit moduleront son impact sur l'économie. Pour les membres du G20, les pays de l'UE sont positionnés pour contrer de manière "dynamique" les répercussions du Brexit. Cependant, les observateurs de premier rang, comme ce haut responsable du Trésor américain, vont dans le sens d'un impact gradué, relativement à la violence de ce divorce entre l'UE et le Royaume-Uni : "Si jamais cela tournait à la confrontation massive, ce sera extrêmement déstabilisant pour la confiance" a-t-il détaillé.
La confiance, fondement des échanges commerciaux et financiers planétaires, est donc devenue une denrée rare. Le Brexit a contribué à la raréfier un peu plus selon les membres du G20 réunis à Chengdu.