Les États membres du G20 réunis en sommet à Buenos Aires ont réussi samedi à diffuser un communiqué commun, qui fait le service minimum sur le commerce et confirme le cavalier seul des États-Unis sur le climat.
Les dirigeants des principales économies mondiales "notent les problèmes commerciaux actuels" mais s'abstiennent de toute condamnation du protectionnisme dans ce document négocié jusqu'à la dernière seconde et rendu public par l'Argentine, le pays hôte. "Les États-Unis, qui sont l'économie la plus ouverte du monde, n'acceptent pas d'être enfermé dans un case", a déclaré l'hôte du sommet, le président Mauricio Macri, interrogé en conférence de presse sur l'absence du mot "protectionnisme" dans le texte final.
Une nécessaire reforme de l'OMC ? Les dirigeants soulignent également que le système commercial multilatéral "rate ses objectifs" et "soutiennent la réforme nécessaire de l'Organisation mondiale du commerce", sur fond de multiplication par les États-Unis des confrontations avec leurs partenaires commerciaux. Le G20 promet de faire un point sur cette réforme d'une OMC honnie de Donald Trump, mais aussi contestée pour d'autres raisons par Pékin, au cours de son sommet l'an prochain au Japon.
La solitude des Etats-Unis sur la question du climat. À propos du climat, comme déjà l'an dernier au G20 de Hambourg, les États-Unis font bande à part. Les membres du G20 "signataires de l'accord de Paris" soulignent dans le communiqué que ce dernier est "irréversible" et "s'engagent à sa pleine mise en oeuvre", prenant en compte toutefois les "capacités respectives, au vu des diverses situations nationales".
Où l'on reparle de l'accord de Paris. Certains pays émergents estiment avoir besoin de plus de soutien que les pays les plus avancés pour leur transition énergétique. "Un certain nombre de pays hésitaient (...) à confirmer leur engagement dans l'accord de Paris et donc c'était une des grandes batailles de cette nuit (de négociations) de garder le pack des 19", a souligné une source française proche des négociations. Les États-Unis rappellent quant à eux dans un paragraphe distinct qu'ils ont rejeté l'accord de Paris. Ils disent s'engager en faveur de "la croissance économique, l'accès à l'énergie et la sécurité, en utilisant toutes les technologies et les sources énergétiques disponibles, tout en protégeant l'environnement".