C'est la première fois qu'il le dit clairement : Pierre Gattaz, le patron du Medef, a estimé dimanche qu'il "ne devrait pas y avoir" de parachute doré pour les dirigeants d'entreprise "lorsqu'il n'y a pas de résultats". "Je pense que ce n'est pas normal. Des rémunérations sont liées à une réussite, à des responsabilités, à une prise de risque, à des résultats. Lorsqu'il n'y a pas de résultats, il ne devrait pas y avoir de bonus, bien évidemment", a déclaré le "patron des patrons" sur Canal+, sans toutefois se montrer trop vindicatif.
Plusieurs polémiques récentes. Le débat sur les parachutes dorés a été relancé cette année par plusieurs affaires qui ont suscité de vives réactions. En avril, l'ancien PDG de Vivarte, Marc Lelandais, avait reconnu avoir touché plus de 2 millions d'euros lors de son licenciement en octobre, dont "une indemnité de sortie de 1 million d'euros". Le groupe de distribution spécialisé dans l'habillement a depuis annoncé la suppression de 1.600 postes et la fermeture de plus de 200 magasins de ses enseignes La Halle aux Vêtements et André. En février, gouvernement et syndicats s'étaient aussi indignés du "bonus de bienvenue" de 4 millions d'euros attribué au nouveau patron du groupe pharmaceutique Sanofi, Olivier Brandicourt.
En revanche, Michel Combes, patron de l'équipementier Alcatel-Lucent, racheté en avril par le finlandais Nokia, a renoncé à une indemnité de départ de 2,4 millions d'euros et au paiement des actions qui lui ont été attribuées en 2013 et 2014.