Le gouvernement veut que General Electric améliore les modalités du plan social lancé cet été et visant à supprimer 345 postes à l'usine GE Hydro/Alstom de Grenoble, a affirmé mardi le secrétaire d'État au ministère de l'Économie, Benjamin Griveaux. "Sur le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), j'ai demandé à la direction du groupe de faire mieux. Un groupe qui a la taille, et (qui est) à la mesure d'un marché mondial comme GE, doit faire mieux sur le PSE qui a été présenté", a déclaré Benjamin Griveaux à l'Assemblée nationale au lendemain d'une rencontre avec la direction du groupe américain à Bercy.
345 emplois menacés. Le plan social envisagé à Grenoble porte sur 345 des 800 postes du site où sont conçues et fabriquées des turbines électriques. Les salariés s'opposent à cette restructuration, rejetant les motivations, avancées par la direction, d'un marché européen de l'hydroélectricité en difficulté. Après une grève et un blocage de neuf jours du site, les représentants des salariés de GE Hydro/Alstom ont été reçus jeudi dernier au ministère de l'Économie et une nouvelle rencontre est prévue cette semaine.
Rencontre direction-salariés à venir. Par ailleurs, la direction de GE doit se rendre prochainement à Grenoble pour rencontrer les salariés. "J'ai demandé et obtenu de la direction (...) d'aller expliquer sur le site aux salariés de GE Hydro quel était l'avenir du site", a insisté Benjamin Griveaux. Le secrétaire d'État a aussi précisé qu'un comité de suivi sur les engagements pris par le conglomérat américain au moment du rachat de la branche énergie d'Alstom se réunirait "début décembre". "Un cabinet permettra d'évaluer les progrès qui auront été réalisés", a-t-il encore précisé. General Electric s'était engagé à ne fermer aucun site en France et à créer 1.000 emplois nets d'ici 2018.