Le spécialiste français de la sécurité numérique Gemalto a annoncé jeudi la suppression de 288 emplois en France, soit près de 10% de ses effectifs dans le pays, en raison de difficultés sur ses marchés historiques des cartes SIM et des cartes bancaires à puces. "Le projet de réorganisation présenté ce jour concerne les différentes activités opérationnelles, liées en particulier à la carte SIM et à la carte bancaire, ainsi que les fonctions support du groupe dans leur ensemble", indique Gemalto dans un communiqué.
Trois sites français concernés. La direction souhaite minimiser les départs contraints, d'après La Lettre de l'Expansion. Elle précise que les suppressions de postes concerneront les fonctions marketing, communication et ventes sur les trois sites du groupe à Gémenos et La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, et Meudon, près de Paris. Selon La Lettre de l'Expansion, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) doit être lancé lors d'un comité central d'entreprise prévu le 12 décembre.
Forte baisse de l'activité. Gemalto a prévenu jeudi d'une forte baisse de son résultat des activités opérationnelles en 2017 sur ses deux secteurs d’activité historiques, la carte SIM et la carte bancaire. "Le résultat des activités opérationnelles de Gemalto en 2017 est attendu en baisse de 28% à 35% par rapport à l’exercice 2016", fait savoir la société. Gemalto avait diffusé quatre avertissements sur ses résultats financiers en moins d'un an à cause de la dégradation du marché mondial des cartes SIM et de l'accumulation de stocks de cartes bancaires aux Etats-Unis. Pour 2017, il vise un bénéfice opérationnel de 293-323 millions d'euros, contre un objectif initial de plus de 660 millions. En Bourse, le titre Gemalto a perdu plus de 40% de sa valeur cette année.