Mardi, General Electric a annoncé son intention de licencier 1.044 postes en France, dont près de 800 dans son entité gaz de Belfort. Le directeur général de General Electric en France, Hugh Bailey a assuré, dans un entretien au JDD, que le site de Belfort ne "fermera pas". "Je le crois", assure la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher, invitée dimanche de Philippe Vandel dans le Grand Journal du soir. "Vous avez 4.000 employés à Belfort et là, nous parlons d'un plan social qui concerne 1.000 personnes. C'est le début de la négociation, dont nous comptons bien assurer le suivi", précise-t-elle.
Il y a cinq ans, l'entreprise américaine promettait 1.000 créations de postes en France. Mais General Electric a préféré payer la pénalité prévue en cas de non-respect de cette obligation, soit 50 millions d'euros. "Ces 50 millions dont on dispose vont permettre d'accompagner, notamment le site de Belfort mais d'autres sites, sur l'industrialisation et qui ne concerne pas uniquement GE", détaille la secrétaire d'État. "Puisque General Electric n'a pas fait le travail, on lui demande de faire en sorte de nous donner l'argent pour que d'autres fassent ce travail d'industrialisation et d'augmentation de l'emploi industriel", poursuit Agnès Pannier-Runacher.
"On ne se laissera pas faire"
"Hugh Bailey dit qu'il s'engage à maintenir l'outil industriel, les savoirs-faire et l'emploi. Splendide ! Nous on sera derrière lui et on s'assurera que ces trois belles propositions soient concrètement mises en oeuvre dans les mois qui viennent", assure-elle encore. Alors que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire se rendra à Belfort lundi, Agnès Pannier-Runacher prévient : "On ne se laissera pas faire et on ne se laissera pas embobiner par de belles paroles". Le ministre demandera "des explications emploi par emploi et des développements industriels".