Dimanche matin, l'heure était au constat des dégâts, après les débordements de "l'acte 4" du mouvement des "gilets jaunes" qui s'est déroulé samedi. Il y eu de la casse en régions, comme à Bordeaux, à Toulouse, à Saint-Etienne, mais aussi à Paris. Le premier adjoint à la Ville redoute que la facture soit plus lourde que la semaine dernière car samedi, plus de quartiers ont été touchés. Parmi les secteurs touchés samedi soir, celui de Saint-Lazare, près de la place Saint-Augustin, dans le huitième arrondissement.
"Ça va recommencer, c'est très stressant de vivre avec ça !". Dans la librairie de Philippe Aubier, boulevard Haussmann, c'est une grande bâche qui remplace la vitrine, brisée par des casseurs. "C'est très, très choquant", admet-il au micro d'Europe 1. "Il faut garder confiance ! On est à la veille de Noël, il faut croire au Père Noël", sourit-il. Face au libraire, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire lui assure son soutien et lui promet l'aide des assurances, des banques et de l'État, quand intervient le bottier du quartier, Franck Llafia. "C'est inacceptable, on a des salaires à payer ! Comment peut-on se défendre ? Ça va recommencer, c'est très stressant de vivre avec ça !", dit-il en s'adressant au ministre.
"Le message que vous passez, c'est un message de responsabilité qui est entendu", lui répond Bruno Le Maire. "Nous en sommes arrivés au point où chaque Français doit se sentir responsable de ce retour à l'ordre, de la fin des violences et du retour du dialogue".
Avec @AgnesRunacher, nous sommes allés à la rencontre des commerçants parisiens cibles des casseurs. Commerçants de Paris et de France, nous sommes là pour vous aider, pour vous soutenir et vous apporter des réponses https://t.co/AIp4HtFOn8pic.twitter.com/320O99xIaY
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 9 décembre 2018
Une "catastrophe" pour l'économie. "La violence doit laisser la place au dialogue", c'est le message du ministre qui plaide pour un étalement des charges sociales et fiscales pour les commerçants victimes des casseurs. Un quatrième samedi noir consécutif pour leur chiffre d'affaire, qui aura un impact sur la croissance. "J'aurai très prochainement une évaluation plus précise de cet impact", confie Bruno Le Maire. "Mais ne nous le cachons pas : la crise actuelle aura un impact significatif sur le niveau de croissance française, en fin d'année". Et déjà, le ministre parle de "catastrophe" pour l'économie.