La ministre des Transports Elisabeth Borne a indiqué mardi attendre "des propositions" des sociétés autoroutières, appelées à faire des gestes alors que les péages de la plupart des autoroutes doivent augmenter au 1er février.
Pas de décisions prises, selon Borne. "J'ai engagé des discussions avec les sociétés d'autoroutes en les appelant à la responsabilité et à prendre en compte les attentes des Français en termes de pouvoir d'achat. J'attends leurs propositions", a déclaré Elisabeth Borne sur Franceinfo. "Il n'y a pas de décisions qui sont prises" quant à l'augmentation des péages, qui devrait théoriquement atteindre environ 1,9% cette année, a relevé la ministre, qui a encore reçu des représentants des sociétés autoroutières vendredi. "On a des contrats qui sont clairs, qui sont contraignants" liant l'État et les sociétés autoroutières, a-t-elle rappelé.
Une augmentation provenant d'un droit à la compensation. "La très mauvaise idée, ça serait de refaire ce qui a été fait en 2015 en annonçant un gel imposé par l'État, qui donne droit à compensation à ces sociétés concessionnaires, ce qui fait que c'est le pouvoir d'achat de demain qu'on ampute en faisant semblant de préserver le pouvoir d'achat d'aujourd'hui", a assuré Elisabeth Borne.
Le rattrapage du gel décidé par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal en 2015 doit notamment se traduire cette année par une augmentation des tarifs des péages de 0,25 point de pourcentage, incluse dans la progression de quelque 1,9% prévue en 2019.
Des gestes commerciaux attendus. Plus qu'un gel, la ministre des Transports attend des gestes commerciaux pour "les transports de tous les jours", et notamment les trajets domicile-travail. "Je pense qu'elles [les sociétés d'autoroutes] ont compris qu'on attend fermement des propositions de leur part", a-t-elle martelé. Les discussions en cours doivent se poursuivre "dans les prochaines semaines", selon le ministère des Transports.
Plus que des gestes commerciaux ciblés, les sociétés autoroutières auraient préféré troquer un gel des tarifs des péages contre un allongement de leurs concessions, selon un responsable du secteur. Un tel arrangement devrait être ratifié par le Parlement et approuvé par la Commission européenne.