Les hausses de frais bancaires prévues en 2019 sont annulées, Emmanuel Macron ayant demandé mardi aux banques de "participer à l'effort collectif" pour sortir de la crise des "gilets jaunes", a annoncé l'Elysée.
Les patrons des plus grandes banques françaises se sont engagés à ne pas accroître les frais bancaires en 2019, a annoncé l'Élysée mardi, "alors que des augmentations étaient prévues", selon un conseiller élyséen.
Frais pour incidents bancaires plafonnés. D'après la même source, l'ensemble des banques françaises ont aussi promis de plafonner les frais d'incidents bancaires à 25 euros mensuels pour "les populations les plus fragiles", soit "3,6 millions de personnes", selon une estimation de la Banque de France citée dans le communiqué de la présidence. Les deux mesures devraient représenter "500 à 600 millions de pouvoir d'achat" en plus pour les particuliers, selon la Banque de France.
Les banques font davantage dans la nuance. Un communiqué publié par la Fédération bancaire française a toutefois nuancé les annonces de l'Élysée, la FBF assurant que le "niveau global de plafonnement [des frais d'incident bancaire] serait fixé librement par chaque banque, en fonction notamment de ses propres coûts". Début septembre, le secteur bancaire français s'était déjà solennellement engagé auprès du gouvernement français à plafonner - sur la base du volontariat - les frais d'incident bancaire à un maximum 20 euros par mois et 200 euros par an pour les clients bénéficiant de l'offre spécifique dédiée aux publics fragiles.
Un conseiller élyséen a précisé que le gel des frais bancaires n'était valable que pour l'année 2019 à ce stade, tandis que le plafonnement des frais d'incident bancaire se voulait "pérenne".
Des mesures d'ici mars pour faciliter l'accès au crédit lié à la transition écologique. Le président Emmanuel Macron a en outre demandé aux banques d'accompagner les "artisans, commerçants et petites entreprises les plus durement touchés par la crise actuelle", selon le communiqué de l'Élysée. Emmanuel Macron a par ailleurs incité les patrons rassemblés au Palais à participer aux concertations qui seront organisées à partir du 15 décembre, afin de pouvoir proposer "d'ici le début du mois de mars" des mesures facilitant l'accès au crédit pour les particuliers désireux de réaliser des investissements liés à la transition écologique, comme l'achat d'une voiture moins polluante.
Les institutions financières ont enfin été encouragées à prendre en compte "les situations complexes liées aux accidents de la vie pour les personnes qui travaillent", selon le communiqué de la présidence.