Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a renvoyé mercredi GMD, seul repreneur potentiel de l'équipementier automobile GM&S, "à ses responsabilités" quelques heures avant la reprise de négociations qui n'ont toujours pas abouti à une offre concrète.
GMD, seul candidat potentiel à la reprise de GM&S. "Je ne serai soulagé que le jour où il y aura une offre de reprise en bonne et due forme déposée par le repreneur", a déclaré Bruno Le Maire à l'occasion de l'inauguration dans les grands magasins parisiens des soldes d'été. "C'est maintenant au repreneur de prendre ses responsabilités."
Alors que l'entreprise GM&S est menacée de liquidation, GMD, un emboutisseur stéphanois, s'est engagé à investir 10 millions d'euros sur le site de l'équipementier, à La Souterraine (Creuse), et à reprendre 120 de ses 277 salariés, mais les syndicats, en premier lieu la CGT, l'accusent de refuser toute indemnité de licenciement à un montant supérieur à celui fixé par la loi.
"Lever les conditions suspensives" du repreneur. "L'objectif est de lever les conditions suspensives émises par le repreneur" pour qu'il puisse déposer son offre avant vendredi devant le tribunal de commerce de Poitiers, a annoncé Bruno Le Maire.
Les négociations doivent reprendre à 16h à Bercy, au lendemain d'une réunion de crise qui s'est éternisée tard dans la soirée de mardi et a notamment abouti à l'annonce de dix millions d'euros d'investissements par les constructeurs Renault et PSA.
"La violence conduira à faire fuir le repreneur". "Nous avons obtenu une avancée positive et majeure", s'est félicité Bruno Le Maire à ce sujet. "Mais on peut encore progresser." Le ministre a par ailleurs mis en garde contre toute violence, au moment où persistent les tensions sur le site de La Souterraine. "La violence conduira à faire fuir le repreneur, à éloigner Renault et PSA, à empêcher de garantir la pérennité du site", a prévenu Bruno Le Maire.