GM&S Industry, équipementier automobile creusois en redressement judiciaire, n'a fait l'objet d'aucune offre de reprise dans les délais, alors que la date limite des dépôts était fixée au 7 juin à 17h, par le tribunal de commerce de Poitiers, a-t-on appris jeudi de sources syndicales.
"On se fout de notre gueule". "Le résultat, c'est qu'il y a zéro offre, donc on se fout de notre gueule", a déclaré devant la presse Patrick Brun, délégué CGT du site de La Souterraine, dans la Creuse, à l'issue d'une assemblée générale des salariés convoquée après un CE. "Il y a juste eu un échange de mails" avec le leader français de l'emboutissage GMD, "mais on ne peut pas considérer ça comme une lettre d'intention", a-t-il précisé. Les salariés "continuent d'être inquiets (...) ils continuent d'être déterminés", et "on va se battre jusqu'au bout", a prévenu Yann Augras, secrétaire du CE et représentant CGT.
"Ils continuent à jouer avec les nerfs des salariés". Les repreneurs éventuels ont, selon le syndicaliste, "tous eu largement eu le temps de déposer des offres" de reprise de l'usine creusoise qui, avec 277 salariés, est le deuxième employeur privé du département. "Ils continuent à jouer avec les nerfs des salariés" mais "nous on va pas attendre", a insisté le secrétaire du CE, en évoquant un "rendez-vous très important demain (vendredi) avec Emmanuel Macron". Sans attendre la tenue du CE, l'intersyndicale CGT-FO avait demandé dès mercredi une entrevue avec le président Emmanuel Macron à l'occasion d'un déplacement du président en Haute-Vienne voisine vendredi 9 juin, pour l'exhorter à "agir enfin notablement sur notre dossier, comme l'État s'y était engagé".
Mercredi soir, l'Élysée n'était "pas encore en mesure de confirmer" ce rendez-vous avec les salariés de GM&S Industry. "Il est temps de s'impliquer et de ne plus rester en observateur indifférent. Il y a urgence!", ont prévenu les syndicats, mercredi, par voie de communiqué.