Stop ou encore ? C'est mercredi que le tribunal de commerce de Poitiers doit rendre sa décision à propos de l'avenir de GM&S. Un verdict que tous les salariés de l'usine de La Souterraine, dans la Creuse, attendent avec un espoir mêlé d'appréhension.
"Les engagements des constructeurs ne sont pas très clairs." "Le repreneur, Monsieur Martineau, sera peut-être là ce matin. On l’espère. Les engagements des constructeurs ne sont pas forcément très clairs, que ce soit en termes de commandes ou d’investissements. Maintenant, j’espère qu’à l’audience on va apprendre que tout s’est éclairci", confie Vincent Labrousse, représentant syndical.
Cela serait le scénario le plus favorable. GMD dépose son offre de reprise, même sans la totalité des garanties réclamées, et le tribunal de commerce maintient les salaires pour quelques semaines, le temps de délibérer. Mais tout peut basculer si la négociation se tend une nouvelle fois. La liquidation définitive de l'équipementier automobile est possible.
"Si on crève, l'usine crèvera avec nous." "C’est toujours une hypothèse. Ça voudrait dire qu’il y a 277 familles dans la misère et la boîte fermée. C’est fini, terminé. Ça va être une catastrophe. Je pense que ça va se durcir. Aujourd’hui, on est en lutte, on est déterminés. Cette usine, c’est la nôtre. Si on crève, l’usine crèvera avec nous", lâche pour sa part Patrick Brun, autre représentant syndical de la société.
Mercredi matin, les salariés de GM&S qui ont dormi sous des tentes à Villeroy dans l'Yonne, où ils ont commencé à bloquer un site Renault mardi, guetteront les nouvelles en provenance de Poitiers avant de poursuivre le combat quoi qu'il arrive. C'est la promesse qu'ils se sont faite.