Du temps. Voilà ce qu'espèrent les salariés de GM&S pour donner une chance au projet de reprise par le groupe GMD d'aboutir. Le tribunal de commerce de Poitiers étudie le dossier de l'équipementier automobile mercredi matin et peut décider d'une liquidation. L'offre du seul repreneur en lice est soumise à plusieurs conditions qui ne sont pas encore remplies.
Une offre qui ne satisfait personne. GMD reprendrait moins de la moitié des salariés, ce qui laisserait 157 employés sur le carreau. Inacceptable selon les syndicats. Mais le patron du groupe GMD, Alain Martineau, n'a pas l'intention de faire plus pour le moment car GM&S est loin d'être financièrement attractif.
En dépôt de bilan tous les 3 ans depuis 10 ans, l’usine est arrêtée depuis 1 mois et demi et ça ne semble pas gêner ses principaux clients, les constructeurs. Ce sont d’ailleurs PSA et Renault qui sont venus chercher Alain Martineau pour lui demander de reprendre le site.
Martineau pas vraiment tenté. Aujourd’hui le vent a tourné. On sent clairement que c’est l’Etat qui est aux manettes : Bercy pousse GMD à maintenir son offre. Lui n’en a pas franchement très envie. Il exige donc des contreparties : des investissements, 15 millions d’euros, ce qui n’est pas encore acquis.
En l’état pas question de reprendre le site. Aucune garantie de gagner de l’argent selon lui, il aimerait donc au moins ne pas en perdre. Il pourrait donc développer, par exemple en cas de reprise, une autre activité en plus dans l’usine de La Souterraine pour la rendre plus compétitive.