C'est une nouvelle étape pour l'équipementier automobile GM&S. Tous les acteurs du dossier vont se réunir à Bercy ce mardi après-midi pour tenter de trouver une issue à la situation de crise. C’est la première fois que toues les parties prenantes se retrouvent autour d’une même table et le calendrier est très serré : le tribunal de Poitiers doit se prononcer la semaine prochaine, le 19 juillet, sur la viabilité de l’offre du repreneur GMD.
Complexe, voire explosif. Une quarantaine de personnes se réuniront : l’Etat bien sûr, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie sera présent, les constructeurs, PSA et Renault, le possible repreneur : l’entreprise GMD et les syndicats. Il a fallu du temps pour apaiser les tensions. GM&S est un dossier extrêmement compliqué dit-on du côté de Bercy. Explosif, pourrait-on ajouter. Placé en redressement judiciaire il y a huit mois, l’équipementier automobile n’a reçu qu’une et une seule offre de reprise, il y a dix jours seulement. Une offre partielle de GMD qui propose de garder 120 salariés sur 277.
Points de blocage. Aujourd’hui pas question de se cacher derrière son petit doigt : cette réunion doit mettre les choses à plat. Car on avance, dit-on au ministère, mais il y a toujours des points de blocage. Les clients de GM&S, Renault et PSA, se sont engagés sur des montants de commandes : 12 millions d’euros pour PSA, 10 millions pour Renault, mais la question qui n’est pas réglée, c’est de savoir qui investit et surtout combien ?
L'autre point brûlant, ce sont les primes supra-légales qui s’ajoutent aux indemnités normales en cas de licenciement. Exigées par les syndicats CGT et FO, il en est pour le moment hors de question du côté de GMD ou des constructeurs, qui gardent sur ce point la porte complètement fermée.