Le ministère de la Transition énergétique revient à Agnès Pannier-Runacher, qui était chargée de l'Industrie dans le gouvernement précédent. Une fonction qui fait son retour après 30 ans d'absence. Dans un contexte de besoins croissants en électricité et d'embargo sur les énergies russes, la nouvelle ministre aura de gros dossiers à gérer.
C'est un portefeuille qui fait son grand retour sur la scène politique française. Le ministère de la Transition énergétique et de la Cohésion des Territoires a été confié à Agnès Pannier-Runacher , qui était chargée de l'Industrie auprès de Bruno Le Maire dans le gouvernement précédent. Il faut remonter à 1992, il y a 30 ans, sous le président François Mitterrand, pour trouver un ministre français véritablement en charge de l'énergie.
Il y a eu certes Éric Besson, qui a géré ces questions pendant à peine un an en tant que ministre de l'Industrie et du Numérique au sein du gouvernement Fillon III. Cette fois, il s'agit d'un vrai ministère, et Agnès Pannier-Runacher va avoir du pain sur la planche pour relever différents enjeux.
Relance du nucléaire, souveraineté énergétique
Le premier enjeu, pour la ministre fraîchement nommée, est la relance du nucléaire, voulue par Emmanuel Macron , pour répondre aux besoins croissants de la France en électricité. Elle va devoir également guider le renouvellement d'un parc nucléaire vieillissant, alors que douze des 56 réacteurs du pays sont actuellement à l'arrêt pour des problèmes de corrosion.
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Il y a enfin la souveraineté énergétique, un enjeu capital à l'heure où l'Europe cherche des parades pour se passer du gaz et du pétrole russes, tout cela sur fond d'objectifs environnementaux fixés par Bruxelles. Élisabeth Borne s'appuiera donc à la fois sur Agnès Pannier-Runacher pour la transition énergétique, et sur Amélie de Montchalin pour la transition écologique.