Alors que partout dans le monde, les économies ralentissent à cause, notamment, de la guerre commerciale, la France semble bien être épargnée. Lundi, au micro d’Europe 1, le patron du groupe Accor, un des leaders mondiaux de l’hôtellerie, a loué l’attractivité de l’Hexagone. "On a beaucoup plus d'atouts que de faiblesses, les gens ont envie d'investir", a déclaré le PDG, optimiste sur l’avenir de son entreprise mais aussi de l’économie nationale. La France serait-elle devenue un modèle économique de référence européen sans doute, voire mondial ? Pour notre éditorialiste Axel de Tarlé, le "modèle français" semble bien mieux armé que son voisin pour faire face à la période actuelle.
Une économie basée sur les services
La force de notre économie repose sur les services. C’est la grande différence avec l’Allemagne. L’économie Outre-Rhin repose sur les exportations et subit donc de plein fouet la fermeture des frontières, et la bataille commerciale. Les services sont moins touchés par le ralentissement mondial.
Les entreprises de services sont parfaitement intégrées dans le tissu local, ce qui les protège. Accor, par exemple, emploie dans ses hôtels, 280.000 salariés partout dans le monde. A chaque fois, c’est de la main d’œuvre locale. C’est également le cas de nos deux géants mondiaux de l’eau, Suez et Veolia, qui assurent le traitement des eaux usées et des déchets, en Chine, en Australie ou encore aux Etats-Unis.
Difficile de se passer des cantines ou du traitement de l'eau
Autre entreprise française : Sodexo qui aux quatre coins s’occupe des cantines dans les écoles, les hôpitaux, les prisons. Dans les transports, les français sont aussi forts pour développer et gérer des réseaux de tramway ou de métro.
Autant vous pouvez coller une taxe sur les voitures importées d’Allemagne, autant il est difficile de congédier du jour au lendemain, des entreprises de services qui permettent de faire tourner les hôtels, les cantines, le métro ou ceux qui s'occupent du traitement de l'eau. C'est la force du modèle français. Ainsi en 2019, et à nouveau cette année, la croissance française sera deux fois supérieure à la croissance allemande.