La crise a pris une nouvelle tournure en Grèce. La semaine qui commence est celle de tous les dangers : le plan d'aide européen doit s'arrêter mardi soir et les négociations pour le prolonger sont au point mort. Face à une telle incertitude, la panique frappe les Grecs de plein fouet. Depuis la semaine dernière, des milliers de personnes ont décidé de retirer leur argent des banques. Pour éviter une crise des liquidités, le gouvernement a annoncé dimanche un contrôle des capitaux, une limitation des retraits à 60 euros jusqu'au 7 juillet minimum et une fermeture des banques jusqu'à la même date.
>> Face à une telle confusion, comment doivent réagir les touristes, qui, on le rappelle, contribuent à hauteur de 18% au PIB national ? Europe 1 résume tout ce que les vacanciers doivent savoir.
Prévoyez beaucoup de liquidités. Première chose à savoir : les touristes ne sont pas concernés par la limitation de retraits dans les banques. Le gouvernement grec a en effet précisé que toutes les personnes possédant une carte de crédit émise dans un pays étranger pourraient retirer autant qu'elles le souhaitent. Mais le ministère des Affaires étrangères français incite tout de même les touristes à se munir de beaucoup de liquidités. La plupart des banques grecques sont à sec et tous les commerces n'acceptent pas la carte.
À noter, en outre, que le gouvernement a rendu les transports en commun gratuits jusqu'à la réouverture des banques, prévu - normalement - le 7 juillet.
Les prix ont-ils baissé avec la crise ? Une crise des liquidités entraîne la plupart du temps une baisse de la consommation. Pour écouler leurs stocks, les commerçants sont donc souvent obligés de brader leur prix. Selon l'AFP, les prix à la consommation ont baissé en moyenne de 2% sur un an, avec une forte accélération dans certains commerces ces derniers jours. Il est toutefois difficile d'avoir des chiffres fiables, les agences de statistiques étant à l'arrêt depuis des mois.
En outre, si les prix baissent à cause de la crise… ils pourraient aussi augmenter très prochainement à cause de cette même crise. Dans l'accord avec les créanciers qui sera soumis dimanche à référendum, il est prévu une augmentation immédiate de la TVA de 13 à 23 % pour les hôtels du continent, et de 6,5 à 23% pour ceux des îles.
Doit-on craindre une hausse de la délinquance ? Vu le contexte, avoir des liquidités plein les poches n'est peut-être pas ce qu'il y a de plus rassurant pour les touristes. Sur la délinquance, il est difficile d'obtenir des chiffres. Mais le ministère des Affaires français français met en garde sur son site : "les vols à la tire accompagnés parfois d’agressions sont en constante augmentation dans certains quartiers d’Athènes (aux alentours de l’Acropole, et notamment dans le périmètre des espaces verts de la colline Filopappou, de Monastiraki et d’Omonia) ainsi que dans les gares de Larissa et de Peleponnisos. Suite à une recrudescence des vols dans les rames et sur les quais du métro d’Athènes, la plus grande prudence s’impose, notamment sur la ligne reliant l’aéroport à la capitale".
Prenez donc soigneusement soin de vos affaires, faîtes des photocopies ou des scans de vos documents importants, et conservez bien sur vous le numéro de votre assurance. À noter, enfin, qu'un dépôt de plainte au commissariat vous coûtera 100 euros de frais de gestion. La déclaration de vol est, elle, gratuite.