Il compte bien lui faire payer l'addition. Pierre Courtois de Viçose, PDG du groupe hôtelier Altica, a envoyé à Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, une facture de quelque 53.000 euros, correspondant selon lui au chiffre d'affaire perdu par son entreprise à cause de la grève des cheminots. "Il nous semblait normal, après ce ralentissement économique constaté par mon groupe sur le mois d'avril, d'adresser la facture au président de la SNCF. C'est une grande entreprise de service publique qui se doit d'assumer les dégâts collatéraux des personnels de la SNCF qui ont bloqué l'économie française pendant un mois", a fait valoir le quémandeur au micro de la matinale d'Europe 1.
"Il assumera". Une démarche qui n'a rien de symbolique assure Pierre Courtois de Viçose, qui, en cas d'impayé de la part du groupe public, se dit même prêt à demander des arriérés. "À partir du moment où Guillaume Pepy a des personnels qui ont pris la décision de bloquer le pays, de bloquer notre économie, il faut assurer et payer l'addition ! Je ne vois pas d'autre solution", déclare-t-il. "Je crois que Guillaume Pepy est un homme élégant, il a conscience de ses responsabilité, j'ose penser qu'il assumera et qu'il sera en mesure de payer l'addition", veut-il croire. "Monsieur Pepy me semble être le responsable désigné en la matière".
1% du chiffre d'affaire. L'hôtelier explique avoir calculé cette facture en se basant sur le taux de fréquentation enregistré en avril 2017 par rapport à celui d'avril 2018, en nette baisse. "C'est une facture de 53.000 euros, à l'instar d'un groupe comme le mien qui réalise a peu près 7 millions d'euros de chiffre annuel, ça représente quasiment 1% de notre chiffre d'affaire, donc ça commence à être significatif", s'agace-t-il. Il ne reste plus à qu'à attendre la réponse de Guillaume Pepy, "un monsieur charmant, un monsieur responsable", assure Pierre Courtois de Viçose.