Grève : Air France assurera "plus de 80%" de ses vols vendredi

© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
G.V. avec agences , modifié à
TRAFIC - Impactée par un mouvement de grève de ses hôtesses et stewards, la compagnie aérienne a dévoilé ses prévisions de trafic pour la journée de vendredi.

Air France assure pouvoir assurer "plus de 80%" de ses vols vendredi, au troisième jour d'une grève des hôtesses et stewards, un chiffre quasi identique à celui de jeudi, a annoncé la direction dans un communiqué. Deux syndicats représentatifs d'hôtesses et de stewards d'Air France, l'Unsa-PNC et le SNPNC, sont en grève depuis le 27 juillet et jusqu'au 2 août, en plein chassé-croisé estival.

Les prévisions pour vendredi. La compagnie précise dans un communiqué évaluer à 37% le taux de grévistes vendredi, un point de plus que jeudi. En se basant sur ce atux de grévistes, la compagnie aérienne prévoit d'assurer :
- "plus de 90%" des vols longs-courriers
- 75% des moyens-courriers
- 85% des vols domestiques

Les perturbations devraient donc être moins importantes que jeudi, Air France assurant ce jour-là 80% des vols domestiques, 70% des moyens-courriers et 90% des longs-courriers. C'est en revanche moins bien que mercredi, première journée de la mobilisation.

Les raisons de la grève. Pris en tenaille entre les compagnies low-cost d’une part et les compagnies du Golfe de l’autre, Air France perd du terrain et tente de se réinventer. La compagnie aérienne cherche depuis plusieurs années à regagner en compétitivité en renégociant avec ses employés son accord d’entreprise, qui fixe les règles de travail, de rémunérations et d’avancement. La direction veut réduire les équipages sur certains vols (3% des vols moyen-courrier) et promet en échange "la stabilité des plannings" et davantage de congés, tandis que les syndicats réclament une revalorisation salariale et la fin des réductions d’effectif.

Ces négociations sont bien évidemment tendues, les représentants des salariés estimant que l’entreprise se contente de "mesurettes, sans aucune annonce concrète ni garanties". Mais au-delà de ces détails, un point cristallise le mécontentement : la durée de l’accord. Si les syndicats sont d’accord pour revoir ces règles internes, ils demandent en revanche un minimum de stabilité : en clair, qu’Air France continue à conclure des accords pour une durée de trois à cinq ans, comme c’est le cas aujourd’hui. En face, Air France préfère limiter cette durée à 17 mois pour garder de la flexibilité en cas de nouveau trou d'air.