La CGT Transports, à l'origine de la grève dans les transports de carburants depuis six jours, a salué mercredi soir "des avancées significatives" et estimé possible "une levée du mouvement". "Nous avons obtenu des avancées significatives" qui pourraient aboutir à "la levée du mouvement en vue du week-end de trois jours" de la Pentecôte, a déclaré à la presse Jérôme Vérité (CGT), à l'issue d'une réunion de plus de deux heures au ministère des Transports.
Des propositions le 16 juin. Selon Jérôme Vérité, "le gouvernement s'est engagé le 16 juin à nous présenter un certain nombre de modifications des contrats types qui devraient permettre de répondre en grande partie aux revendications des salariés sur de meilleures conditions de travail et surtout assurer que les entreprises ne puissent pas déroger à un certain nombre de dispositifs." En outre, "sur les aspects de la classification et de reconnaissance du métier spécifique de matières dangereuses, là aussi nous avons un calendrier extrêmement clair qui nous amènera jusqu'au 10 juillet", a précisé le syndicaliste.
Au centre du conflit, figurent la spécificité du transport de matières dangereuses et les conditions de travail, la CGT Transports revendiquant notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois, une demande partagée par l'ensemble des syndicats.
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Future rencontre avec le patronat. "Dès le 19 juin, nous allons enfin discuter avec le patronat sur la reconnaissance de spécificités des métiers dont celui de matières dangereuses", a ajouté Jérôme Vérité. "On va dans la bonne direction", a pour sa part commenté Patrice Clos (FO), en indiquant que les syndicats avaient obtenu "l'organisation d'une table ronde", ce que la CFTC, la CFDT, FO et CFE-CGC avaient demandé ensemble. Seule la CGT est à l'origine du mouvement de grève mais tous les syndicats de transports avaient été conviés à cette réunion, qui s'est tenue en l'absence de la ministre Élisabeth Borne, en déplacement dans l'Ouest avec Emmanuel Macron.
Depuis six jours, la grève et des "barrages filtrants" installés chaque matin à l'entrée de la dizaine de dépôts de carburants franciliens ont ralenti l'activité de plusieurs dépôts, dont ceux de Villeneuve-le-Roi, Gennevilliers, Coignières et Grandpuits. Plus tôt dans la journée mercredi, la ministre des Transports a reconnu dans un communiqué "certaines difficultés d'approvisionnement" mais pas de "pénurie", et demandé aux automobilistes "de conserver leurs habitudes de consommation de carburant".
[#Communiqué] Mouvement de grève des conducteurs de transport de matières dangereuses https://t.co/WyDg3s0rLVpic.twitter.com/vFjV7gKmwl
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) 31 mai 2017