La compagnie aérienne Ryanair a annoncé mardi l'annulation de 190 vols à cause d'une grève vendredi de son personnel de cabine dans six pays européens, soit 8% de ses vols prévus ce jour-là.
"Ryanair s'excuse auprès des 30.000 clients (sur 450.000) qui devraient être affectés par ces perturbations injustifiées vendredi 28 septembre", a expliqué dans un communiqué l'entreprise irlandaise qui a rejeté la responsabilité de ces annulations sur "une infime minorité du personnel de cabine en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas, au Portugal, en Italie et en Allemagne".
>> Lire aussi : Cette crise interne qui menace Ryanair
La compagnie aérienne à bas coût a été frappée par plusieurs grèves depuis cet été, point culminant d'une grogne sociale endémique depuis un an qui l'a contrainte à engager des négociations avec des syndicats ces derniers mois, ce qu'elle avait refusé de faire pendant ses 30 premières années d'existence.
La direction a déjà menacé de représailles sur l'emploi. "Ces grèves répétées et inutiles endommagent l'activité de Ryanair et la confiance des clients, au moment où les prix du pétrole bondissent. Si elles continuent, nous seront contraints de revoir la croissance de notre activité pour cet hiver et l'été 2019", a prévenu Kenny Jacobs, le directeur marketing de Ryanair. La compagnie laisse entendre ainsi qu'elle pourrait réduire l'ampleur de son développement dans les mois à venir. La direction de Ryanair a déjà menacé de représailles directes sur l'emploi les syndicats qui appelaient à la grève, par exemple en Irlande où un compromis a finalement été trouvé mais aussi en Allemagne. "Nous espérons que les syndicats retrouveront la voie du bon sens et travailleront avec nous pour finaliser des accords dans les semaines à venir, dans l'intérêt des pilotes et des personnels de cabine et sans perturber davantage nos clients et nos vols", a martelé Kenny Jacobs.
Les syndicats réclament de meilleures conditions de travail. La première compagnie aérienne européenne a aussi souligné que plus de 90% de ses 2.400 vols prévus vendredi ne seraient pas affectés. Les syndicats réclament de meilleures conditions de travail et l'emploi de chaque salarié via un contrat relevant de son pays de résidence - alors que Ryanair emploie une bonne part de son personnel via des contrats de droit irlandais.