C'est l'une des plus fortes hausses depuis une vingtaine d'années. Les tarifs de l'électricité bondissent de 6% au 1er juin. Une augmentation qui risque de faire grincer les dents des consommateurs, et que François de Rugy, ministre de la Transition écologique, a largement imputé à EDF. Mercredi, sur Europe 1, l'ancien président de l'Assemblée nationale a dénoncé la gestion du groupe. "Les coûts de production de l'électricité ont dérivé depuis des années", a-t-il dénoncé. Or, "le tarif de l'électricité a pour but de payer les coûts de production".
Rugy dénonce l'endettement d'EDF
François de Rugy a ensuite rappelé les raisons des dérives des coûts d'EDF, "bien connues" selon lui. D'abord, "les coûts salariaux d'EDF qui sont plus élevés que ceux des autres entreprises de l'énergie". Ensuite "les questions des dérives sur le parc électro-nucléaire français". "L'endettement d'EDF est là pour le démontrer", a asséné le ministre. "Plus de 35 milliards d'euros de dette." Dettes notamment liées au retard pris par le projet d'EPR à Flamanville, dont le coût total pourrait dépasser les 11 milliards d'euros. "C'est une dérive de coût colossale, jamais vue."
Enfin, François de Rugy n'a pu retenir une petite pique à l'égard de Jean-Bernard Lévy. "Tous les ans, la Cour des comptes dénonce le fait qu'à EDF, les salariés ne paient que 10% du prix de l'électricité. Peut-être que le PDG d'EDF pourrait changer ça."