Plus des trois quarts des Français (78%) estiment "justifié" l'appel à bloquer les routes le 17 novembre pour protester contre la hausse du prix du diesel, contre 22% qui le réprouvent, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour France Info et le Figaro publié jeudi. Le mouvement d'humeur est né ces dernières semaines de la hausse du prix du diesel qui alimente les deux tiers du parc automobile français. Il s'est traduit par des pétitions en ligne et appels à des manifestations autoproclamées "citoyennes" et apolitiques, avec comme point d'orgue un appel à bloquer les routes le 17 novembre, relayé par l'extrême droite.
Selon le sondage, 76% des Français jugent également que la hausse est "une mauvaise chose car il faut avant tout favoriser le pouvoir d'achat des Français, quitte à ce qu'ils utilisent plus longtemps des produits pétroliers" dans les années à venir. Pour 80% des Français sollicités, la hausse des taxes aura un impact élevé sur leur pouvoir d'achat.
Les investissements dans de nouveaux réacteurs nucléaires, "une mauvaise idée" pour 53% des personnes interrogées. Parallèlement l'enquête révèle aussi que 53% des personnes interrogées voient comme "une mauvaise idée" les investissements dans de nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR, "car il faut arrêter d'investir dans le nucléaire", alors que 46% l'accueillent comme une bonne idée car il faut renouveler les installations actuelles".
En un an, le prix du gazole a progressé d'environ 23% et celui de l'essence de 15%. A 1,51 euro en moyenne la semaine dernière, le prix toutes taxes comprises du gazole a atteint un niveau jamais constaté depuis au moins le début des années 2000. Pour l'essence sans plomb 95, il faut remonter à la mi-2014 pour retrouver des niveaux similaires, à 1,53 euro le litre.
*Le sondage a été réalisé selon la méthode des quotas sur la base d'un échantillon de 988 Français, âgés de 18 ans et plus, interrogés par internet les 30 et 31 octobre 2018.