Aller vite. Les syndicats d'EDF doivent annoncer lundi s'ils soutiennent ou non le projet d'EPR en Grande-Bretagne. Sauf surprise majeure, ils devraient claquer la porte des négociations de ce projet à plus de 20 milliards d'euros. Ils estiment en effet ne pas avoir été suffisamment informés par la direction et ont même lancé une procédure en justice. Malgré cette opposition, la direction veut aller très vite sur le dossier et espère signer les contrats avant fin juillet.
Un projet "capital" pour l'avenir d'EDF. Le message de la direction est clair : le projet d'Hinkley Point est capital pour l'avenir d'EDF. Pourtant, dans l'entourage de l'entreprise on ne se fait pas d'illusions. Les syndicats sont contre et rien ne les fera changer d'avis, laisse entendre une source proche du dossier. Les syndicats estiment en effet que ce projet, trop coûteux, met en péril l'entreprise. Pour eux, il est nécessaire de le décaler de trois ans, surtout après le Brexit.
"Le décaler, c'est tuer le projet". "Le décaler, c'est tuer le projet", répond-on dans l'entourage de la direction. "Si l'on attend deux ou trois ans, ça remet tout en cause et là on ne saurait pas faire", explique-t-on. EDF estime par ailleurs que le Brexit ne change rien. "Nous sommes une entreprise locale en Grande-Bretagne et il n'y aura pas d'impact pour nous", avance la direction qui veut, au contraire, accélérer le projet.
Signature des contrats avant fin juillet. Malgré l'opposition des syndicats et les actions en justice la direction veut donc passer en force. EDF estime en effet avoir donné toutes les explications possibles aux syndicats. Un conseil d'administration sera donc convoqué très prochainement pour acter le lancement du projet. En interne, on espère même signer le contrat avec le gouvernement britannique au plus tard à la fin du mois de juillet.