François Hollande a assuré mardi depuis Bucarest que "tout" serait fait pour que le site de Belfort d'Alstom, dont la direction a annoncé l'arrêt de la production de locomotives, soit maintenu "pour de nombreuses années".
"Cela suppose une mobilisation de tous". "Je l'assure ici : tout sera fait pour que le site de Belfort puisse être pérennisé. Ça veut dire pour de nombreuses années", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse conjointe avec le président roumain Klaus Johannis. "J'ai fixé l'objectif, qui est d'assurer la pérennité du site de Belfort Alstom pour les prochaines années. Pas simplement pour les deux ans qui viennent. Cela suppose une mobilisation de tous", a également déclaré François Hollande, qui a évoqué une annonce "dans la précipitation et sans concertation", alors que l'exécutif est accusé de négligence dans ce dossier.
Désaccord entre Hollande et le PDG. Pour le chef de l'Etat, "le groupe Alstom doit prendre conscience de ce qu'il représente à l'échelle du monde et que le site de Belfort peut être conforté à travers un certain nombre de prises de commandes dans le cadre de marchés qui existent et qui doivent être accélérées. C'est ce que le gouvernement fait". Le patron d'Alstom Henri Poupart-Lafarge a affirmé, dans un message aux salariés du groupe, que le maintien de la production de trains à Belfort était "aujourd'hui impossible" en raison de la pénurie de commandes.
Ajout : Alstom précise que le message diffusé ce mardi a été rédigé ce week-end et n'est donc pas une réaction aux déclarations de François Hollande.